Maiwann

Tahiti - jour 14

Voilier - jour 6

J’AI VU DES *** ****

Au matin, le temps est tout pourri. On se déplace près de Tahaa, et on cherche des activités d’intérieur à faire :)

On a donc visité une ferme perlière, où on nous a montré comment le travail était réalisé pour obtenir des perles de Tahiti. On donne un petit greffon aux huitres (de la taille d’une toute petite bille) en espérant qu’elles feront de la nacre autour. Mention spéciale à la greffeuse qui doit faire 400 greffes par jour (quelle cadence !).

On enchaîne par une visite d’une vanilleraie. La personne qui nous explique son fonctionnement nous indique que les gousses sont utilisables pendant des années et des années si ells sont stockées dans un bocal en verre et essuyées entre chaque usage, ou encore mieux, stockées dans de l’alcool. On apprend aussi qu’une fleur de vanille ne reste ouverte qu’une demi-journée (moment critique pour la féconder donc), que quand elles ont bien séché mais pas trop les gousses sont si élastiques qu’on peut faire un noeud avec…

Puisque le temps ne s’améliore pas, on part visiter une rhumerie. Mais, une fois arrivés sur le ponton, le cormor à coté (la bouée pour fixer un bateau) est libre. Josselin part donc rechercher le bateau pour le poser ici, près d’une pension accueillant les touristes “La perle de Tahaa”.

On part visiter la rhumerie, et on passe à la pension pour prendre des infos sur les raies mantas qui seraient dans le coin…

Et en effet, à la pension on nous informe qu’ils essaient de faire classer le site car des raies mantas viennent se faire nettoyer ET manger (ce qui est super rare) sur le ponton, juste à coté de là où notre bateau est posé (à portée de palmes). Et en effet, vu comme cela, le ponton… ressemble à tous les autres pontons alors que c’est un ponton à raies mantas !!!!

On rentre pour manger, et (suite du feuilleton), une nouvelle discussion est entamée (pas par moi) pour mettre les choses à plat. Si l’intention n’était pas mal, la discussion démarre sur… une situation datant de Noël 2021 (!!), où ma mère et son amoureux sont venus nous voir le lendemain d’avoir vu des personnes positives au covid (!!) et ont été positifs ensuite (!!!!) alors que nous étions partis dans notre famille et que nous avons du coup mis en place des stratégies pour limiter les risques pour que les gens que nous sommes allés voir aient le minimum de risques.

Eh bien on s’est fait engueuler (ma soeur et moi) parce qu’on les aurait fait passer pour des irresponsables (auprès du reste de la famille) alors que “le médecin de la sécu a dit que vous n’étiez pas cas contact”. Sainte patience, d’autant plus que ça n’avait rien à voir avec le schmilblik.

Ce qu’on fait remarquer d’ailleurs, le sujet abordé n’a rien à voir avec ce qui se passe actuellement. Après un peu de discussion, on voit que visiblement personne ne s’est dit que “dire les choses” était une possibilité =) Et donc évidemment on perd un temps énorme et une énergie démentielle à leur sortir les vers du nez.

Je suis fatiguée, fatiguée, fatiguée. De faire du travail émotionnel perso, de servir sur un plateau d’argent des conclusions qui ont pris des mois à sortir pour qu’elles soient rabattues d’un revers de la main comme n’étant pas importantes ou pas vraies.

Fatiguée que les relations se détériorent mais qu’on ne comprenne pas pourquoi, et qu’on ne sache pas comment faire pour améliorer les choses, mais que la perspective de voir un psy ne soit pas digne d’intérêt.

Fatiguée de dire les choses et qu’elles ne soient pas entendues.

Fatiguée qu’iels ne sachent pas dire les choses.

Fatiguée de faire le travail à leur place.

Fatiguée de devoir donner des cookies parce que “vous faites des progrès”.

Je suis exténuée.

Donc, je suis sortie encore très très énervée de cette session, déjà parce que la discussion sur le covid n’était absolument pas pertinente, et ensuite parce qu’il faut visiblement félicitéer des personnes de 60 ans de réaliser que la communication c’est un boulot important (slow clap)

Bref, l’après-midi arrive et comme nous sommes juste à coté du ponton à raies, on décide d’aller y faire un tour. Il fait très profond près du bateau, et le sol remonte très rapidement près du ponton. Entre les deux, l’abîme bleu, où tu ne vois pas le fond (oui oui c’est très impressionnant). D’autant plus qu’une raie manta ça fait 4m de large, on a peur d’être complètement flippés si on en aperçoit une.

Mais on y va ! On commence à palmer, mon masque n’est pas top et je crois voir des choses bouger alors qu’il n’y a rien. On se donne la main avec ma soeur pour ne pas en plus à avoir à se repérer en palmant, et après quelques minutes, elle me broie la main : UNE RAIE MANTA !!!!!!

Elle est très loin et l’eau est assez trouble, donc je ne la vois pas bien mais peu importe, je la vois, une raie manta, youpi !! Ma petite soeur est folle de joie :3 (trop mignonne), et on va prévenir ceux qui sont restés sur le bateau. On repart aussi vite, à 3 cette fois dans l’espoir d’en revoir.

Et là, juste à coté du ponton, on a eu le droit à un festival : 2 parfois 3 raies sont passées sous nous à plusieurs reprises, lentement, absolument pas gênées par le fait qu’on était là. C’était très calme, elles ont été très généreuses avec nous, on a pu très bien les voir, vous aurez des vidéos :)

Folles de joie, on remonte sur le bateau après un dernier tour (mais on ne les a pas revues :p ) et c’est déjà le soir. Complètement KO, on en profite pour aller manger à la pension qui nous a très bien nourris avec un dessert pain coco perdu + ananas + boule de glace vanille + coulis tropical maison (miam o.o)

Dernière découverte majeure : on capte le wifi depuis le bateau, et donc je peux vous écrire et surtout écrire à l’amoureux pour avoir du soutien (parce que je ressasse BEAUCOUP ces 3 jours de “disputes” pour lesquels j’ai pris inutilement cher). L’endormissement est difficile, je suis triste, mais plusieurs personnes ont répondu à mon appel à recevoir des câlins et ça m’a beaucoup aidé :)

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